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Communiqué

Le BST publie son rapport sur le tangage intempestif d'un Boeing 767 d'Air Canada survenu en janvier 2011 au–dessus de l'Atlantique Nord

Gatineau (Québec) le 16 avril 2012 –Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a publié aujourd'hui son rapport d'enquête (A11F0012) sur un événement au cours duquel le copilote d'un Boeing 767 d'Air Canada effectuant un vol de nuit entre Toronto (Ontario) et Zurich, en Suisse, a a amorcé une descente soudaine après avoir cru à un abordage avec un autre aéronef qui arrivait en face au–dessus de l'Atlantique Nord.

Le copilote faisait une sieste pendant une période de repos aux commandes, façon courante de combattre la fatigue qui permet à un membre d'équipage de conduite de faire de petites siestes à certains moments au cours d'un vol. Le commandant de bord a effectué un compte rendu de position, ce qui a réveillé le copilote. À peu près en même temps, un autre aéronef s'approchait en direction opposée à mille pieds au–dessous. Le commandant de bord, qui était le pilote aux commandes, avait établi le contact visuel avec l'aéronef en rapprochement. Sous l'effet d'une forte inertie du sommeil (alors que le rendement et la conscience de la situation sont moindres tout de suite après le réveil), le copilote a cru à un abordage avec l'aéronef en rapprochement et a mis l'appareil en descente afin d'éviter un accident. L'appareil en rapprochement passait au–dessous quand le commandant de bord a repris la situation en main et a regagné son altitude de croisière. Quatorze passagers et 2 agents de bord, qui ne portaient pas leur ceinture de sécurité, ont été blessés au cours de la descente et du rétablissement qui a suivi. La consigne lumineuse des ceintures de sécurité était allumée depuis 40 minutes quand l'événement est survenu.

« Cet événement souligne la difficulté de gérer la fatigue dans le poste de pilotage », a indiqué Jon Lee, enquêteur désigné. « Cela démontre également qu'on peut prévenir les blessures en cours de vol en portant sa ceinture de sécurité en tout temps en position assise ».

Le niveau d'inertie du sommeil du copilote a été amplifié par une fatigue antérieure. Ont également contribué à la forte inertie du sommeil le fait que la sieste a eu lieu au cours d'une période de la nuit où la probabilité de tomber dans un sommeil profond est plus élevée et le fait que la sieste a duré plus longtemps que ce que prévoit la procédure de repos aux commandes de la compagnie. De plus, l'enquête a permis de découvrir que les équipages n'ont pas une compréhension totale des risques associés à la fatigue ou des procédures propres à la prise de repos aux commandes. Depuis cet événement, tant la compagnie que l'association des pilotes ont mis en place des mesures pour mieux sensibiliser les équipages de conduite et de cabine aux procédures du repos aux commandes et pour améliorer la compréhension des niveaux de fatigue auxquels sont confrontés les équipages qui effectuent des vols de nuit entre l'Amérique du Nord et l'Europe.

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