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Communiqué de presse

La fatigue du pilote et une approche trop rapide ont entraîné la sortie en bout de piste survenue en janvier 2012 à Fort Nelson (Colombie-Britannique)

Edmonton (Alberta), le 28 mars 2013 — Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a publié aujourd'hui son rapport d'enquête (A12W0004) sur la sortie en bout de piste, survenue le 9 janvier 2012, d'un Boeing 737-700 exploité par Enerjet à Fort Nelson (Colombie-Britannique).

Le Boeing 737 effectuait la liaison entre Fort St. John et Fort Nelson (Colombie-Britannique) avec 112 passagers et 6 membres d'équipage à bord. L'équipage a effectué une approche à vue, en utilisant le système d'atterrissage aux instruments comme système accessoire, pour poser l'aéronef à Fort Nelson. La vitesse d'approche était légèrement supérieure à la normale; par conséquent, les roues ont touché le sol au-delà du point de poser recommandé pour cette piste, ce qui a réduit la distance utilisable pour l'immobilisation de l'aéronef. Le système d'automanette, qui commande automatiquement la poussée des moteurs durant le vol, n'a pas été désactivé. Ce système a légèrement accru la poussée des moteurs après le toucher des roues. Cette situation a retardé le déploiement des inverseurs de poussée et des freins aérodynamiques, qui servent à immobiliser l'aéronef, tout comme les freins. L'aéronef a dépassé de 230 pieds l'extrémité de la piste. Il n'y a eu aucun blessé, et l'aéronef n'a subi aucun dommage.

L'équipage n'a pas suivi la trajectoire de descente indiquée par le système d'atterrissage aux instruments, ce qui a entraîné une approche plus rapide. Cette approche rapide et le fait que l'automanette n'a pas été désactivée au toucher des roues ont été des facteurs contributifs à la sortie en bout de piste. En outre, l'enquête a découvert que le commandant de bord n'avait pas eu suffisamment de sommeil au cours des 24 heures avant le vol. La fatigue nuit au jugement et à la capacité d'évaluer correctement et de gérer les risques opérationnels.

Depuis cet événement, Enerjet a pris des mesures pour sensibiliser son personnel à l'outil d'autoévaluation de la fatigue dans le manuel d'exploitation de l'entreprise. L'entreprise a aussi réitéré l'importance d'évaluer de façon juste et honnête son aptitude à s'acquitter de ses tâches, et que le fait de ne pas se présenter au travail pour cause de fatigue, de maladie ou de stress ne donnait pas lieu à des mesures disciplinaires.

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